lundi 7 octobre 2013

Comment faire un bon film de Science-Fiction ?

A quand remonte le dernier BON film de science-fiction ? Cet été, après m'être coltiné dans l'avion Oblivion et Star Trek Into Darkness, j'ai entrepris (LOL !) de me rappeler mes bonnes expériences de SF. Résultat : sur les dix derniers films du genre que j'ai eu l'occasion de voir, aucun ne m'a laissé un bon souvenir. Cloud Atlas s'est révélé être une superposition de mauvais films et certains blockbusters, comme Prometheus ont provoqué un ulcère. Pourquoi ?

Outre la tendance générale au film formaté et prévisible (Star Trek Into Darkness aurait pu être n'importe quel film de super-héros), le cinéma SF est un genre particulièrement casse-gueule. Mais pour parler de SF, encore faut-il pouvoir s'entendre. Et l'on tombe déjà sur un premier problème : aujourd'hui, la dénomination SF réunit un peu tout et n'importe quoi. La raison me semble t-il, c'est le flou total du concept même de SF et l'amplitude extrême du dosage Science/Fiction (en général très proche de 1% Science, 99% Fiction).

Avant de continuer, il me semble donc important de lever tout de suite quelques ambiguïtés sur ce que devrait être la science-fiction (selon moi) : un genre dont les histoires reposent impérativement sur une vraie base scientifique. Ça n'a l'air de rien mais ça exclut d'emblée presque 90% des films habituellement classés en SF.

Les films de super-héros par exemple, comme Chronicles, Transformers, Avengers, Iron Man et autres X-Men ne sont pas des films de SF, même si l'on y voit occasionnellement un mec en blouse blanche, une animation 3D avec de l'ADN ou des labos super-sophistiqués. Dans tous ces films, la science est une sorte de magie qui produit toutes sortes de créatures extraordinaires et pallie les défauts du scénario.

Autre élément important : il ne suffit pas que l'histoire du film se passe dans le futur ou sur une autre planète (la plupart du temps inutilement puisque le futur est bizarrement très familier et que la planète et la Terre se ressemblent comme deux gouttes d'eau). Les films d'anticipation, si bons soient-ils, ne relèvent pas systématiquement de la SF. Des films comme Orange mécanique ou Mad Max ne sont donc pas des films de SF. L'effrayant 1984 de G. Orwell est-il davantage une œuvre de science-fiction ou d'anticipation ? Bon là je chipote un peu. La présence d'un robot ou d'un extra-terrestre ne classe pas non plus le film en SF : où est la science dans Independance Day, E-T ou Starship Troopers ? Et dans Terminator ?

Il y a aussi tous les films qui relèvent du fantastique : Highlanders, World War Z, l'excellent Donnie Darko ou L'effet Papillon. Il n'y a aucun mal à faire du fantastique. La série Alien, avant que le navrant Prometheus et ses ambitions philosophiques ne vienne tout gâcher, n'est pas de la science-fiction mais n'en reste pas moins jubilatoire. A bien y réfléchir, StarWars n'entre pas dans la catégorie SF non plus, je ne vois pas une once de science dans les 6 épisodes. La mouche à la rigueur ?

Bon, il y a ensuite une flopée de films qui peuvent être apparentés à la SF : les dessins animés comme Wall-E peut-être, qui mettent en scène un futur simplifié. Ou l'intéressant District 9, qui montre sous un jour inédit mais peu scientifique les tensions entre une communauté d'extraterrestres parquée dans le fameux district et la population humaine ? Ou bien encore les films catastrophe dont la base scientifique est plus ou moins bien établie ? La série géniale des Retour vers le Futur ?

Une fois ce tri effectué, il ne reste déjà plus grand chose et pour dégoter un film vraiment sympa, il faut encore virer ceux qui font la honte des têtes d'affiche ou le désespoir des amateurs du genre, comme le film The Island. Je ne vais pas faire une liste des bons films de SF, on en trouve pas mal sur internet, ni une liste des mauvais films de SF, on en trouve encore plus sur internet, mais je me permets de lister ci-dessous les quelques règles qu'il faut suivre, selon moi, pour faire un vrai film de science-fiction :
  • Éviter la répétition et le cumul des clichés imposés par les classiques du genre 

La ville du futur est soit blanche immaculée (style Bienvenue à Gattaca) soit un magma informe de fumées industrielles, de routes superposées et de gratte-ciels-/parkings à voitures volantes (Blade runner). Quand il s'agit d'inventer le futur, l'imagination des scénaristes est inversement proportionnelle au budget du film. Qu'on se le dise : dans le futur, les couleurs ont disparu. J'ai bien ri en regardant les deux premiers épisodes de la série Terra Nova : un futur gris, des portes spatio-temporelles enfumées, cerclées de lumières qui clignotent, des dinosaures qui rôdent autour d'un camp protégé par de bonnes vieilles barricades en bois... Ah et bien sûr, l'arrivée du tunnel spatio-temporel est en pleine forêt, pas dans le camp. Ailleurs, les extraterrestres, quand ils ne sont pas semblables aux humains, sont des monstres hideux qui parviennent quand même à construire de chouettes vaisseaux avec leurs tentacules ou leurs bras d'insectes. Les tenues vestimentaires sont déclinées à partir de la garde-robe de Star Trek, les générateurs d'énergie sont tous semblables à celui de l’Étoile Noire de Star Wars et les armes sont celles de la guerre du Golfe grossies trois fois. Sans doute devrais-je modérer mes moqueries : dans son commentaire, Pierre attire mon attention sur le fait que ces clichés sont parfois utilisés à des fins artistiques ou narratives (un peu facile mais why not). Je vous invite à lire sa critique après la conclusion.
Le futur sombre de Blade Runner vs le futur aseptisé d'Oblivion.
  • Avoir le souci de la cohérence  

La chaise roulante du héros d'Avatar
Si les hommes voyagent dans des vaisseaux spatiaux à une vitesse supraluminique, ils ont a priori dépassé le stade du talkie-walkie et du clavier d'ordinateur, ne vivent plus dans des grottes sans eau courante ni lumière et n'ont plus besoin de conduire de véhicules depuis belle lurette. S'il y a encore des handicapés, les chaises roulantes sont sans doute un peu plus sophistiquées que celle d'Avatar. Et s'ils parviennent, comme dans Hunger Games, à faire apparaître des chiens monstrueux et des boules de feu, ils sont peut-être fichus de faire apparaître un steak-frites. Éventuellement, on peut faire relire le scenario à des gens qui savent compter, pour éviter les paradoxes insurmontables comme celui de La Planète des Singes de Tim Burton. Au sujet des incohérences, on peut lire La physique des films "spatiaux" sur blog Pourquoi Comment Combien. On y trouve ce tableau :

  •  Éviter les recours au surnaturel   

Les prophéties sont légions dans les soi-disant films de SF. Même l'ouverture du film Dune (voir ci-dessous, rien que pour la musique de Toto, ça vaut le coup), pourtant considéré comme un monument de la SF, parle d'un "messie". Dans Matrix, tout allait bien avant que Néo devienne une sorte de superman christique dont la venue est annoncée par un prophète. Et dans Minority Report, les crimes sont annoncés et évités grâce à l'existence de devins léthargiques : aucun rapport avec la science.


Bon, il ne pas se prendre trop au sérieux non plus, surtout si l'on part d'un film complètement abracadabrantesque..

Prometheus aurait probablement été plus sympa si le réalisateur s'était contenté de faire des scènes de poursuite angoissantes avec des monstres complètement invraisemblables, au lieu de partir en live sur l'origine de l'Homme : un lointain parent alien se dissout dans l'eau comme un cachet d'aspirine, dissémine son ADN et le tour est joué. Mais alors d'où vient cet alka-seltzer intergalactique ? La réponse dans Prometheus 2 : origins of the doliprane. Vous me direz qu'un film où l'intrigue est constamment reliée aux justifications scientifiques doit être très chiant (lire ma critique de "Seul sur Mars"). Et vous avez raison. Mais il y a un juste milieu, comme pour tout.

CONCLUSION 

Et si les auteurs de SF consultaient davantage les scientifiques ? Cela n’empêcherait peut-être pas les lourdeurs de scénario mais permettrait de donner des idées originales et de garantir un minimum de cohérence. Après tout, les scientifiques en connaissent un rayon en matière de monstres, de maladies étranges, de parasites effrayants, de planètes exotiques, de trous noirs colossaux ou de technologies révolutionnaires. D'ailleurs, les seules œuvres modernes de SF que je trouve absolument admirables sont celles d'Isaac Asimov, qui fut un grand vulgarisateur de science et d'Arthur C. Clarke (2001 : l’Odyssée de l'espace), un inventeur scientifique. Un exemple parmi d'autres de ce que cet "esprit scientifique" peut produire d'original : les extra-terrestres Jupitériens d'Asimov, constitués de gaz et sensibles aux champs gravitationnels plutôt qu'à d'autres signaux, qui contrastent avec les aliens humanoïdes et hypertrophiés des films hollywoodiens. Avant cela, H.G Wells et Jules Verne pour ne citer qu'eux, entretenaient des liens étroits avec la science : la biologie a inspiré la fin surprenante de La guerre des Mondes et la qualité de la documentation dans des romans comme Voyage au centre de la Terre force le respect. Je plaide donc pour que les auteurs et scénaristes renouent avec les sciences, l'imagination et l'exploration. Qu'ils se rendent compte que le monde de demain est inventé aujourd'hui et que le monde actuel, s'il avait été décrit il y a un siècle, aurait été le plus incroyable univers de SF !

Une mise à jour, après le commentaire monolithique de mon ami Pierre Besnainou. Je reproduis notre échange ci-dessous :

  • "Puisque j’y suis invité, je vais me fendre d’un commentaire, il y a beaucoup de choses à dire effectivement. Déjà à propos des questions initiales : comment faire un bon film de SF? et à quand remonte le dernier bon film de SF ? Deux choses là : la première a trait aux gouts et aux attentes toutes personnelles de chacun (en l’occurrence les vôtres ici), à propos de n’importe quel film - aspects techniques (photo, cadrages, décors, effets spéciaux etc.), narration (scenario, rythme, style etc.), et plus généralement effets ressentis (divertissement, surprise, peur, à vue pédagogique etc.). Bref bien des aspects qui pourront être analysés à chaque fois, et qui encore une fois sont largement personnels. Par exemple, à cet égard, j’ai bien aimé Prometheus. J’y reviendrai."
Oui, sans doute, tout cela est subjectif, mais ceci est un article de blog personnel, pas un guide à l'intention des réalisateurs. Peut-être aurais-je dû écrire "comment faire un VRAI film de science-fiction selon moi" ?  Mon meilleur ami a aimé Prometheus, ma meilleure amie regarde Plus belle la vie, je suis obligé d'accepter cela.
  •  "La deuxième chose est l’application de ce qui précède, spécifiquement à la SF. D’où définition préalable. Et là, vous avez prévenu de votre légèreté sur le sujet ou de son aspect toute personnelle encore une fois, mais il ne vous aura pas échappé que science-fiction est un nom composé et que donc l’entité qu’il forme est propre, et indépendant au moins en principe des 2 termes qui le composent. Et qu’il ne peut être question d’envisager les films de SF en terme de pourcentage de science et en pourcentage de fiction, même si c’est tentant pour la blague je vous l’accorde. De la même façon qu’il n’est pas rare de voir un film de cowboy (garçon Vacher) sans vache, par exemple. Ceci dit si vous avez un film 100% garçon et 100% vache, je prends. (Au passage, ça fait bien longtemps que je n’ai pas vu un bon western non plus, coïncidence ?...)"
C'est justement ce qui me semble abusif : les films sont trop facilement rangés dans la catégorie SF. Bien sûr, les pourcentages sont là pour amuser, et je ne m'attends pas à une répartition équitable entre sciences et fiction, encore que dans Il était une fois la vie, on en est pas loin. J'aime votre humour, mais il ne vous a probablement pas échappé qu'il n'y pas de rayons "films de cowboys" chez les vendeurs de films, comme il n'y a pas de rayons "films de combats extraterrestres". On dit western je crois, mot formé d'un seul terme. A ce propos, avez-vous vu Cowboys et Envahisseurs ? Et puis le mot cowboy, par sa construction même (pas de trait d'union), ne laisse pas entendre que l'entité désignée est formée de vache et de garçon, contrairement à l'appellation "science-fiction". Mais c'est tentant pour la blague, je vous l'accorde, surtout si l'on a 200% de vache et de garçon. Je conclus en vous rappelant que c'est aujourd'hui l'anniversaire du garçon Vacher.
  • "En fait un simple petit tour sur wikipédia vous aurait permis de vous rendre compte que la définition que vous voulez bien donner à la SF n’est qu’une infime partie du grand ensemble que constitue la SF, à savoir la hard-SF. Et que partant vous discutez d’éléments (notamment le 5ème, haha) qui par définition ne sont pas inclus dans le sujet même de vos reproches. (Pour info, quelques uns des autres sous-genres en SF : l’uchronie, le voyage dans le temps, le cyberpunk, le space opéra…) A cet égard, on lit différemment votre phrase et toute votre démonstration que relève de la tautologie par là-même : « Révélation fracassante : une histoire de science-fiction doit impérativement avoir une vraie base scientifique. Ça n'a l'air de rien mais ça exclut d'emblée presque 90% des films habituellement classés en SF. » Ben oui, je ne vous le ferai pas dire…"
Voici la définition de Wikipédia : "La science-fiction est un genre narratif principalement littéraire et cinématographique structuré par des hypothèses sur ce que pourrait être le futur ou ce qu'aurait pu être le présent voire le passé (planètes éloignées, mondes parallèles, uchronieetc.), en partant des connaissances actuelles (scientifiques, technologiques, ethnologiques,, etc.). Elle se distingue du fantastique qui inclut une dimension inexplicable et de la fantasy qui fait souvent intervenir la magie."

Mes critères sont certes plus hard, mais la définition de l'encyclopédie en ligne distingue tout même le fantastique de la SF et insiste sur la base des "connaissances actuelles". Si ces connaissances actuelles se résument à "L'Homme marche debout et construit des machines", alors effectivement, tout peut-être de la SF, y compris les films de super-héros. Pour reprendre l'exemple de Star Wars, quelles connaissances "actuelles" servent de base au film ? Le fait qu'il y ait des étoiles et des planètes dans l'espace ? L'univers de Star Wars est profondément incohérent, mais ça ne m'empêche pas d'aimer les films.
  • "Ceci dit, reste le côté bon film (ou pas). Alors à l’aune de vos 4 critères pour réussir un film (mais vous auriez pu y ajouter un 5e élément, je vous laisse trouver le mien hors sujet, en guise de définition personnelle, ça fera l’affaire), à l’aune de vos 4 critères pour réussir un film donc, je vais vous dire pourquoi j’ai aimé Prometheus, et ce que j’y ai aimé. - Éviter la répétition des clichés imposés par les réussites du genre : A priori, on ne peut qu’être d’accord avec ce genre de sentence lapidaire. A priori. Car quand on lit votre développement, il s’agit de fripes (mouais…), d’armes identiques aux actuelles mais plus grandes (sûrement préférez-vous les bâtons-qui-font-vomir de Minority Report ? Mais sous peine de passer son temps à expliquer à quoi sert chaque nouvel objet du futur par nature inconnu du spectateur, un film de SF n’est-il pas condamné à reprendre les références du présent ? On ne peut pas à la fois se plaindre que les extra-terrestres n’aient pas l’eau courante et aient de bêtes Robinets, en gros…), et des couleurs des villes du futur, en l’occurrence blanche ou noire, mais rien à voir avec le N et B qui faisait parti du style – et des limites techniques de l’époque évidemment – des films noirs américains par exemple, non ? Ou alors peut-être peut-on penser tout simplement que si le réalisateur décide de cet aspect, ce n’est pas par cliché dans le sens où vous l’entendez mais parce que ça doit être comme ça ? En clair, qu’une ville sombre ou clair, va impliquer des émotions évidentes (et différentes) aux spectateurs (peur, mystère, étouffement pour le noir, ordre et beauté calme luxe et volupté pour le blanc, par exemple ) et qu’il gagnera déjà 10min de film à ne pas décrire sa ville (comme dans les 100 premières pages des romans) et ensuite qu’il y a une portée symbolique à cela (un peu de la même façon qu’il y a des passages obligés et à surmonter dans les contes, la forêt, la maison isolée etc.). Il y aurait beaucoup à dire sur la symbolique dans la SF, qui ne parle en fait que du présent, mais gars on digresse."
Pour cette partie, j'admets avoir été trop catégorique. Je vais changer un peu le texte tiens. Bien sûr, on ne s'attend pas à ce que le réalisateur ait tout prévu et imaginé, le film serait tellement chiant. En fait, le critère de la cohérence est à évaluer en considérant effectivement tout le reste : dans le 5ème élément, on peut mettre n'importe quoi, mais dans un film qui se veut une projection réaliste, il y a quand même des choses à éviter. Quant à Minority Report, il avait au moins le mérite d'explorer quelques pistes, même si les bâtons vomitifs étaient une idée ridicule. Après, il y a le côté artistique, qui n'est pas spécifique à la SF bien sûr. Je crois volontiers que certains réalisateurs ont opté pour une ambiance particulière, une atmosphère angoissante ou une impression de clarté et d'ordre. Mais d'autres recourent et cumulent ces clichés par facilité et flirtent avec le ground zero de la symbolique.
  • "Personnellement pour revenir à Prometheus, je l’ai trouvé Beau d’Un point de vue esthétique au sens large (c’est aussi le cas de Cloud Atlas), couleur, rythme, émotions ressenties, le film est assez réussi de ce point de vue (et du mien évidemment). Effectivement la fin et ses visées philosophiques ne m’ont pas convaincu non plus, mais je ne trouve pas que ce soit la partie la plus intéressante ni la plus importante du film à vrai dire."
Beaucoup de ces films, qui ressemblent à des clips de 140 minutes, sont effectivement très beaux, et de ce point de vue, je les apprécie comme vous. Je crois que ce qui m'énerve le plus, c'est la contradiction entre les ambitions affichées et le résultat. De ce point de vue, Prometheus, qui avait été annoncé comme un film d'envergure avec une portée philosophique, est une des pires daubes de l'histoire de la SF, même s'il était joliment fait (trailer ci-dessous pour ceux qui ont eu la bonne inspiration d'économiser les 14 euros de la séance 3D). De mon côté, je suis plus clément avec les films catastrophe, comme Le jour d'après, j'imagine que nous avons tous nos faiblesses.

  •  "- Avoir le souci de la cohérence : et pourquoi pas celui de la décohérence ? Par nature, science et science-fiction sont différentes (pas sur le même plan) donc pour passer de l’une à l’autre il existe forcément une transition, une sorte de flou artistique, une vision d’artiste, comme chez Francis Masse. Et puis merde, d’une manière générale, il s’agit de film, pas de catalogue. SF ou pas d’ailleurs. Ce qui implique plein de choses surprenantes, comme des dialogues qu’on entendrait jamais dans la vraie vie, des héros qui trouvent toujours une place où se garer pile où il faut, la liste est très longue, sans compter le jeu d’acteur, les ellipses etc. Sans que cela ne détermine si le film est un bon film ou pas : on s’en fout complètement !"
Je pense que ça dépend encore du but affiché : est-ce un divertissement ? Un film plus "sérieux" ? On se fiche bien de la cohérence dans Star Wars et le 5ème élément, je suis d'accord. Mais pour moi, ces films sont déjà à la limite de la SF, sans que cela n'influence leurs autres qualités. Dans d'autres films, l'aspect choquant des incohérences vient de l'ambition affichée par le film : dans Interstellar, pourquoi mettre tant d’efforts pour reproduire les phénomènes astrophysiques, quand la situation de départ (un agriculteur part en fusée sauver le monde de la domination du maïs) est complètement débile ?
  • "- Éviter les recours au surnaturel : Deux choses. Un, rappelez-moi la place des messies, prophètes et autre divinités dans notre monde ? Ah oui… Ensuite, si ce n’était vouloir faire preuve d’effroyables prétentions philosophiques (cela semble un tel repoussoir !), j’aurais volontiers parlé de Nietzsche et du Surhomme (l’homme du futur basiquement ?), du Zeitgeist (L’esprit du temps) dont on peut penser les possibilités et potentialités futures, peut-être, à l’aune des avancés technologiques depuis internet par exemple, biologiques etc."
Hum. Le problème n'est pas d'évoquer des religions, des divinités ou des cultes, même si tout cela est très "humain". Dans des descriptions de sociétés, on s'attend effectivement à voir surgir des éléments culturels et cultuels. Le problème est de se servir de ces éléments comme justification ou, pire encore, comme base de l'histoire. Si, dans celle-ci, on parle d'une planète quelconque, où une peuplade primitive croit que le monde a été créé en 7 jours par un mec qui se réincarne de façon hebdomadaire dans du pain, cela est compatible avec la SF, pourvu que l'on sache que ce n'est pas vrai. Si la justification ultime relève du fantastique ou de la magie, comme c'est le cas dans Minority Report, alors ce n'est pas de la SF. Au contraire, si l'origine de la divinité est expliquée de façon rationnelle, la science dans la fiction est sauve. Dans son Odyssée de l'espace, Clarke raconte (spoiler) comment l'astronaute Bowman finit par être un comme un dieu : évoquer l'origine d'une possible "divinité" me parait être une idée formidable. Le film commence avec Ainsi parlait Zarathoustra, ce qui fait une transition parfaite pour parler de Nietzsche, du Surhomme, de transhumanisme etc. Vous devriez écrire là-dessus mon cher ami et nous ferions un chouette article tous les deux.


  • "- Ne pas trop se prendre au sérieux non plus : enfin ! Encore que je n’aurais rien contre un film de Hard-SF réussi, au contraire. Conclusion : et si les scientifiques se souciaient un peu plus des qualités intrinsèques d’un film à défaut de sa cohérence scientifique, les deux ne se trouvant de toute façon pas sur le même plan ? Après tout, si ce qu’on trouve dans les film n’est pas directement scientifique, sa construction ne l’est pas non plus, pas de théorème ni d’équations du « bon film », et heureusement !"
Les scientifiques se soucient des films comme tout le monde, ils tiquent parfois sur les erreurs, comme les médecins qui regardent Urgence, mais ne s'étranglent pas de douleur en regardant Retour vers le Futur ou Le Château dans le ciel, bien au contraire :) Je pensais davantage à ce que les scientifiques pouvaient apporter.
  • "Pardon je me relis et parais un peu Cassant, ce n’est pas voulu (pas de smileys…). Ceci dit, j’ai bien compris et apprécié pour ce qu’ils sont les traits d’humour (vous êtes drôle, et certaines choses me font penser à Eli Semoun), et si le fond est discutable (pour preuve ce pavé), c’est haut de forme. PS : Pour info, le festival « Les Utopiales » qui va bientôt se tenir à Nantes, allie avec bonheur Science et Science-fiction. Nul doute qu’un passage (obligatoire pour qui aime l’une ou l’autre !) là-bas ne pourrait être que bénéfique, je serai ravi d’y poursuivre le débat avec vous."
Vous êtes drôle aussi et je ne vous jette pas la pierre Pierre, je goûte bien la dose de private jokes dans ces références à de rachitiques humoristes avec qui je ne partage aucun trait physique. La suite en mail privé j'imagine :) Pour terminer, une petite critique en vidéo comme on en trouve tant sur la déception Prometheus, rendue encore plus cinglante avec cette voix nasillarde haut perchée :

16 commentaires:

  1. Lorsque vous dites, "ce n'est pas de la science-fiction", c'est que la science n'y est pas satisfaisante. Mais ça n'en est pas moins de la science-fiction: le genre, depuis ses origines littéraires a toujours été inclusif. OK, ça fait peut-être partie de son problème, mais à sa défense, s'il ne fallait définir le film policier que par les productions originales avec un bon scénario et des personnages étoffés, il ne resterait vraiment pas grand-chose... :-)
    Ceci dit, peut-être la SF souffre-t-elle aussi de la comparaison avec la littérature. Des réflexions philosophiques, des critiques sociales, des sociétés différentes et complexes, ça passe mieux dans un livre qu'au cinéma, hélas.

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  2. Oui, vous avez absolument raison, et la définition de la SF dans ce court billet est tout à fait personnelle. D'ailleurs, qui sait, sur une autre planète, quelqu'un a peut-être aimé le film Prometheus :) Mais il y a tout de même une nette différence entre "pas satisfaisante" et "complètement fausse". Les critères, également subjectifs, de la seconde partie, concernent les "bons films de SF", ils ne définissent pas le genre. D'ailleurs, Star Trek machin Darkness pourrait aussi être un mauvais polar ! Et le développement d'histoires complexes et ambitieuses est un problème assez général au cinéma malheureusement. Bien d'accord avec vous sur la conclusion :)

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  3. Excellent article. 100% d'accord qu'il y en a assez de la fiction sans un minimum de logique (scientifique, ou autre d'ailleurs) ! Généralement, la science ne sert que de prétexte pour justifier je-ne-sais-quelle "insérer ici une incohérence scénaristique random". Alors oui ça bouscule un peu les cases pré-établies, mais au moins ça a le mérite d’être dit. Merci KM.

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  4. Le vraisemblable est plus précisément porteur de plaisir (direct) et de désir (projectivité) - si tenté de non anarchiquement en acheminer le sens - par la relation entre la narrativité et la subjectivité qui cette dernière moindre me permets de penser un certain abrutissement généré par des scénaristes peu scrupuleux. qui optent pour l'option stricto commerciale de plagiâts ringards post'moderdisés sans autre contenu que des tîtres accrocheurs d' effets techniques annoncés...blasants à force, et la diversité on en fait quoi?

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  5. Pierre BESNAINOU9 octobre 2013 à 01:50

    Puisque j’y suis invité, je vais me fendre d’un commentaire, il y a beaucoup de choses à dire effectivement.

    Déjà à propos des questions initiales : comment faire un bon film de SF? et à quand remonte le dernier bon film de SF ?

    Deux choses là : la première a trait aux gouts et aux attentes toutes personnelles de chacun (en l’occurrence les vôtres ici), à propos de n’importe quel film - aspects techniques (photo, cadrages, décors, effets spéciaux etc.), narration (scenario, rythme, style etc.), et plus généralement effets ressentis (divertissement, surprise, peur, à vue pédagogique etc.). Bref bien des aspects qui pourront être analysés à chaque fois, et qui encore une fois sont largement personnels. Par exemple, à cet égard, j’ai bien aimé Prometheus. J’y reviendrai.

    La deuxième chose est l’application de ce qui précède, spécifiquement à la SF. D’où définition préalable. Et là, vous avez prévenu de votre légèreté sur le sujet ou de son aspect toute personnelle encore une fois, mais Il ne vous aura pas échappé que science-fiction est un nom composé et que donc l’entité qu’il forme est propre, et indépendant au moins en principe des 2 termes que le compose. Et qu’il ne peut être question d’envisager les films de SF en terme de pourcentage de science et en pourcentage de fiction, même si c’est tentant pour la blague je vous l’accorde. De la même façon qu’il n’est pas rare de voir un film de cowboy (garçon Vacher) sans vache, par exemple. Ceci dit si vous avez un film 100% garçon et 100% vache, je prends. (Au passage, ça fait bien longtemps que je n’ai pas vu un bon western non plus, coïncidence ?...)

    En fait un simple petit tour sur wikipédia vous aurait permis de vous rendre compte que la définition que vous voulez bien donner à la SF n’est qu’une infime partie du grand ensemble que constitue la SF, à savoir la hard-SF. Et que partant vous discutez d’éléments (notamment le 5ème, haha) qui par définition ne sont pas inclus dans le sujet même de vos reproches. (Pour info, quelques uns des autres sous-genres en SF : l’uchronie, le voyage dans le temps, le cyberpunk, le space opéra…)
    A cet égard, on lit différemment votre phrase et toute votre démonstration que relève de la tautologie par là-même : « Révélation fracassante : une histoire de science-fiction doit impérativement avoir une vraie base scientifique. Ça n'a l'air de rien mais ça exclut d'emblée presque 90% des films habituellement classés en SF. » Ben oui, je ne vous le ferai pas dire…

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  6. Pierre BESNAINOU9 octobre 2013 à 01:52

    Ceci dit, reste le côté bon film (ou pas). Alors à l’aune de vos 4 critères pour réussir un film (mais vous auriez pu y ajouter un 5e élément, je vous laisse trouver le mien hors sujet, en guise de définition personnelle, ça fera l’affaire), à l’aune de vos 4 critères pour réussir un film donc, je vais vous dire pourquoi j’ai aimé Prometheus, et ce que j’y ai aimé.

    - Éviter la répétition des clichés imposés par les réussites du genre : A priori, on ne peut qu’être d’accord avec ce genre de sentence lapidaire. A priori. Car quand on lit votre développement, il s’agit de frippes (mouais…), d’armes identiques aux actuelles mais plus grandes (sûrement préférez-vous les bâtons-qui-font-vomir de Minority Report ? Mais sous peine de passer son temps à expliquer à quoi sert chaque nouvel objet du futur par nature inconnu du spectateur, un film de SF n’est-il pas condamné à reprendre les références du présent ? On ne peut pas à la fois se plaindre que les extra-terrestres n’aient pas l’eau courante et aient de bêtes Robinets, en gros…), et des couleurs des villes du futur, en l’occurrence blanche ou noire, mais rien à voir avec le N&B qui faisait parti du style – et des limites techniques de l’époque évidemment – des films noirs américains par exemple, non ? Ou alors peut-être peut-on penser tout simplement que si le réalisateur décide de cet aspect, ce n’est pas par cliché dans le sens où vous l’entendez mais parce que ça doit être comme ça ? En clair, qu’une ville sombre ou clair, va impliquer des émotions évidentes (et différentes) aux spectateurs (peur, mystère, étouffement pour le noir, ordre et beauté calme luxe et volupté pour le blanc, par exemple ) et qu’il gagnera déjà 10min de film à ne pas décrire sa ville (comme dans les 100 premières pages des romans) et ensuite qu’il y a une portée symbolique à cela (un peu de la même façon qu’il y a des passages obligés et à surmonter dans les contes, la forêt, la maison isolée etc.). Il y aurait beaucoup à dire sur la symbolique dans la SF, qui ne parle en fait que du présent, mais gars on digresse.

    Personnellement pour revenir à Prometheus, je l’ai trouvé Beau d’Un point de vue esthétique au sens large (c’est aussi le cas de Cloud Atlas), couleur, rythme, émotions ressenties, le film est assez réussi de ce point de vue (et du mien évidemment). Effectivement la fin et ses visées philosophiques ne m’ont pas convaincu non plus, mais je ne trouve pas que ce soit la partie la plus intéressante ni la plus importante du film à vrai dire.


    - Avoir le souci de la cohérence : et pourquoi pas celui de la décohérence ? Par nature, science et science-fiction sont différentes (pas sur le même plan) donc pour passer de l’une à l’autre il existe forcément une transition, une sorte de flou artistique, une vision d’artiste, comme chez Francis Masse. Et puis merde, d’une manière générale, il s’agit de film, pas de catalogue. SF ou pas d’ailleurs. Ce qui implique plein de choses surprenantes, comme des dialogues qu’on entendrait jamais dans la vraie vie, des héros qui trouvent toujours une place où se garer pile où il faut, la liste est très longue, sans compter le jeu d’acteur, les ellipses etc. Sans que cela ne détermine si le film est un bon film ou pas : on s’en fout complètement !

    - Éviter les recours au surnaturel : Deux choses. Un, rappelez-moi la place des messies, prophètes et autre divinités dans notre monde ? Ah oui… Ensuite, si ce n’était vouloir faire preuve d’effroyables prétentions philosophiques (cela semble un tel repoussoir !), j’aurais volontiers parlé de Nietzsche et du Surhomme (l’homme du futur basiquement ?), du Zeitgeist (L’esprit du temps) dont on peut penser les possibilités et potentialités futures, peut-être, à l’aune des avancés technologiques depuis internet par exemple, biologiques etc.


    - Ne pas trop se prendre au sérieux non plus : enfin ! Encore que je n’aurais rien contre un film de Hard-SF réussi, au contraire.

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  7. Pierre BESNAINOU9 octobre 2013 à 01:53

    Conclusion : et si les scientifiques se souciaient un peu plus des qualités intrinsèques d’un film à défaut de sa cohérence scientifique, les deux ne se trouvant de toute façon pas sur le même plan ? Après tout, si ce qu’on trouve dans les film n’est pas directement scientifique, sa construction ne l’est pas non plus, pas de théorème ni d’équations du « bon film », et heureusement !

    Pardon je me relis et parais un peu Cassant, ce n’est pas voulu (pas de smileys…). Ceci dit, j’ai bien compris et apprécié pour ce qu’ils sont les traits d’humour (vous êtes drôle, et certaines choses me font penser à Eli Semoun), et si le fond est discutable (pour preuve ce pavé), c’est haut de forme.

    PS : Pour info, le festival « Les Utopiales » qui va bientôt se tenir à Nantes, allie avec bonheur Science et Science-fiction. Nul doute qu’un passage (obligatoire pour qui aime l’une ou l’autre !) là-bas ne pourrait être que bénéfique, je serai ravi d’y poursuivre le débat avec vous.

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  8. oh non je suis tombé les deux pieds dans le spoil, la 2 ème fondation n'a plus de secret pour moi ;)
    d'accord sur le fait de consulter des scientifiques pour la réalisation de film de sf

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  9. Hé hé, excellent. Je reviens de Nantes justement et j'essaie de répondre aujourd'hui !

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  10. J'ai essayé de répondre dans l'article directement. Souchal : meuh non ça ne spoil rien :) Alaingab : c'est clair !
    Merci StopScience :)

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  11. "Pour reprendre l'exemple de StarWars, quelles connaissances "actuelles" servent de base au film ?"

    Je pense qu'il y en a plein, par exemple les vaisseaux spatiaux, les extraterrestres, les armes à énergie, la colonisation humaine de l'espace, les voyages hyper-spatiaux, les villes avec des tours géantes... C'est pas les anciens Grecs qui auraient imaginé tout ça.
    Bien sur, ce sont des éléments très connus de la SF imaginés pour certains depuis plus d'un siècle ou deux. Mais je pense que ça restera dans le corpus de la SF tant que ça n'existera pas dans la vraie vie.

    Concernant les recettes pour faire un bon film, je suis moi aussi épaté de voir la pauvre qualité des scripts des films hollywoodiens. C'est peut-être notamment parce que les scénaristes n'ont pas assez de pouvoir de contrôle dans la création de ces films (contrairement aux séries).

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  12. Oui, c'est vrai, c'est quand même la référence en Space Opera, mais bon, ça reste vague et ça ne reflète pas l'état des connaissances scientifiques de l'époque. Je ne savais pas qu'ils étaient humains dans StarWars tiens.. c'est pas sensé se passer il y a très longtemps dans une galaxie très lointaine ? Et puis les grecs ont bien imaginé qqs trucs : des gens qui habitent dans les nuages, des dieux qui lancent la foudre (armes à énergie)..
    D'accord pour les série :)

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  13. Malheureusement ce n'est pas que dans les films actuels de science fiction qu'il n'y a plus de science, mais aussi à la télévision (qui est la principale source de culture de la majorité des gens) qui a été entièrement nettoyée des sujets scientifiques; aujourd'hui, c'est la loi des grands nombres qui décide: le grand public préfère les super-héros, alors on met du super-héro partout. Avant, quand on découvrait une nouvelle technologie, on se disait "comment ça marche?" Aujourd'hui on dit: "Où est ce qu'on peut l'acheter?".
    Je suis comme vous: un bon film de science fiction pour moi est un film où il y a un semblant de théorie à élucider et des raisonnements pseudo-scientifiques, pas de magie ou des pouvoirs surnaturels, auquel cas il faudrait les mettre dans le fantastique. J'ai été écœuré comme vous par Star Trek into Darkness car c'était plus un film de bagarres que de science fiction.
    Beaucoup d'auteurs de science-fiction n'ont pas mis de science dans leurs livres tout simplement parce qu'ils n'étaient pas des scientifiques. Exemple: Frank Herbert (Dune) qui avait juste le niveau secondaire et suivi quelques cours d'écriture à l'université. Même Azimov (qui était prof de biochimie à l'université) a dû mettre de l'eau dans son vin car Campbell voulait des textes avec des dialogues avant tout et pas trop de science qui rebutait la majorité des américains moyens. Arthur C. Clarke est l'un des rares à respecter le genre (il allait jusqu'à vérifier les orbites avec la Nasa!) et mettre dans ses livres une théorie originale (celle du monolithe par exemple), des extrapolations plausibles, des spéculations où n'entre ni magie ni surnaturel.

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  14. Pardon pour la réponse tardive ! En lisant les commentaires, je me rends compte que je n'ai pas lu assez de SF ! A vrai dire, je n'ai pas réussi à lire Dune.. Je m'y suis peut-être frotté trop jeune, il faudrait que j'essaie de nouveau. Pour ce qui est de s'interroger, je crois que ça devient de plus en plus difficile : la science est de plus en plus spécialisée, de plus en plus pointue. Comprendre en détails comment fonctionne la technologie d'aujourd'hui est quasiment impossible ! A.C. Clarke était vraiment un grand monsieur.. Je ne savais pas qu'il poussait la minutie jusqu'à vérifier les orbites :) Ce qui est plaisant, c'est que c'est rigueur ne se ressent pas à la lecture : tout est fluide et simple.

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  15. je suis tombé par hasard sur cet article, ma foi fort intéressant et instructif, je suis majoritairement d'accord , de mon coté, je me tourne vers les films amateurs (ou semi-amateurs, voir semi-pro à vous de juger!).
    Certaine petites perles ont piqués ma curiosité, et sans vouloir faire de pub, ou la promotion d'un réalisateur, "Jamin Winans" semble sortir du lot (mon avis n'est pas forcément unanime), mais je constate bien souvent que le manque de moyen financier de ce style de réalisateur est largement compensé par un scénario qui tient généralement debout,
    je me suis acheté "the frame", alors ma question (si vous l'avez visionné?) est: le classeriez vous dans la catégorie SF ou pas?

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